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Artistes & Associés partenaire du festival d'Uzeste
Chaque année le festival Uzeste musical, festival de jazz et de musiques improvisées invite l'association à réaliser un programme de projections, de rencontres et de débat autour de la question des arts vivants.
Chaque année depuis 1978, pour ce rendez-vous d'août, Bernard Lubat parvient à réunir dans ce village des centaines d'artistes. Un laboratoire de mots et de musique.
S'il existe un festival de jazz où la recherche artistique et la liberté de création restent encore intactes, c'est bien celui d'Uzeste. Au cœur de ce village girondin de 400 âmes, Bernard Lubat, musicien, chantre et poète, poursuit, chaque été, depuis presque trente ans, la plus folle des aventures musicales. Dans des cadres surprenants ou décalés, cet esprit rebelle, ancien collaborateur de Léo Ferré, crée des rencontres explosives entre le gotha du jazz et une pléiade d'écrivains, de poètes et de comédiens, les poussant à se lancer dans les expérimentations les plus avant-gardistes.
Ici, les artistes prennent le temps de défricher ensemble des terrains non balisés. «Ils n'offrent pas de solutions ; ils posent des problèmes, explique Lubat. Ils se questionnent, se perdent, se retrouvent.»
2005 - Le programme A&A, 28e Hestejada de las arts d’Uzeste Musical
Mercredi 17 août
19h00 - Salle des fêtes – Projection.
"L’Aleph", un film de Pascal Convert, sur l’imaginaire filmique de Jean Nouvel (juin 2005).
Composition musicale instantanée de la compagnie Lubat : Bernard Lubat (claviers, voix,
synthétiseurs), Fabrice Vieira (guitare, voix), Fawzi Berger (percussions). Transinformatique sonore musicale de Loïc Lachaize. Spatialisation sonore quadriphonique de Fabrice Moinet.
Vendredi 19 août
18h00 - Salle des fêtes – Projection.
"La Madone de Bentalha", un film de Pascal Convert (52’).
« Ce film retrace l’histoire d’une photo d’Hocine Zaourar représentant une mère envahie par le chagrin après le massacre de plus de 400 habitants par le GIA dans une bourgade de la banlieue d’Alger, le 23 septembre 1997. Cette image est si célèbre qu’elle a été diffusée sur des centaines de unes à travers le monde, qu’elle est devenue une icône, a servi de modèle à une sculpture de Pascal Convert, mais a valu à Hocine, dans le même temps, d’être accusé de terrorisme alors même qu’il le dénonçait. Aujourd’hui, l’onde de choc de cette image n’est pas terminée. Le pouvoir algérien, qui organise le pardon pour le GIA et l’armée, essaie de neutraliser les journalistes qui ont dénoncé les massacres perpétrés entre 1991 et 1999. Hocine est donc interdit de travail en Algérie par le ministère de la Communication qui lui a retiré sa carte de presse. Son patron, l’AFP, lui propose de partir travailler en Irak. Son épouse, Ablashérif, fait partie, elle, des quatre journalistes passibles d’une peine de prison ferme pour avoir dénoncé les agissements d’un proche de Bouteflika. Mais qu’attend donc Reporters sans frontières pour s’emparer de ce cas et faire campagne. »
M.J. journal l’Humanité, 9 juillet 2005.
Rencontre avec Pascal Convert (réalisateur) et Hocine Zaourar (photographe, prix World Press 1997).